Françoise Perrot, directeur de recherche (h) au CNRS, qui avait apporté une précieuse contribution à notre exposition « Vitraux-Lambris », offre à notre tout nouveau groupe d’étude du Provins religieux oublié cette note archéologique consacrée au vitrail « de l’Ecce Homo », actuellement présenté à la Cité du Vitrail de Troyes sous l’appellation de « verrière de la Passion ».
Nous illustrons le texte de Françoise Perrot avec la reconstitution de la même verrière à partir des clichés procurés par le Laboratoire de recherche des monuments historiques (cl. Dominique Bouchardon), œuvre de nos amis Xavier Broxolle et Jean-Pierre Djivanidès.
Que soient remerciés tous ceux à qui est due cette publication, première de celles de notre groupe d’étude « Nicolas Pasques ».
Provins, le 16 mai 2023
La verrière de l’Ecce Homo est une des quatre verrières de Sainte-Croix où ont été regroupés, probablement au cours de la restauration de 1886-1887, des éléments d’époques différentes.
Deux scènes de la Passion sont aisément identifiables dans les trois grandes lancettes.
À gauche, le Christ au jardin des oliviers : trois apôtres sont endormis dans le panneau inférieur tandis que, dans les deux suivants, le Christ est agenouillé, en prière, tout son être tendu vers le calice posé sur un tertre herbu, symbole du supplice imminent.
Dans les deux lancettes suivantes se déploie l’Ecce Homo : à droite, le Christ couronné d’épines et portant les traces de la flagellation est présenté par le grand prêtre ( ?) à un groupe d’hommes debout dans les deux registres inférieurs de la lancette centrale. La scène se passe devant le prétoire, suggéré par les architectures de l’arrière-plan. La réminiscence d’une gravure de Lucas de Leyde est perceptible dans la représentation du groupe de spectateurs.
Ces éléments sont peints à la grisaille rehaussée de jaune d’argent et de sanguine sur des verres blancs, avec quelques pièces de verre bleu-gris léger de la nue au-dessus du jardin des oliviers. L’iconographie, tout comme le traitement pictural, rattache cette verrière à celle du Calvaire. Il existait donc un programme autour de la Passion du Christ au milieu du xvie siècle.
Ce thème avait déjà fait l’objet d’un cycle antérieur dont témoignent les restes de deux scènes réutilisées dans cette baie.
Au sommet de la lancette centrale, la partie supérieure de la Cène se laisse deviner par le regroupement des apôtres autour du Christ, sur la poitrine duquel repose la tête de Jean.
Dans l’ajour ovale du tympan, c’est le Baiser de Judas, traité comme une scène nocturne éclairée par la torche rouge tenue par un des soldats et par la lanterne que lève un assistant.
Les anges qui s’agitent dans les ajours latéraux se rattachent au Jugement dernier en partie conservé dans d’autres baies.
Ces fragments renvoient à un cycle de représentations traitées dans une gamme de couleurs assez denses, avec des personnages de proportions menues, correspondant à la production champenoise courante dans le premier quart du xvie siècle.
Le panneau situé au-dessus des assistants de l’Ecce Homo se compose de pièces d’origines et de dates très variées. Il témoigne à la fois des avatars subis par les vitraux et du désir de leur conservation.
La verrière de l’Ecce Homo est une des quatre verrières de Sainte-Croix où ont été regroupés, probablement au cours de la restauration de 1886-1887, des éléments d’époques différentes.
Deux scènes de la Passion sont aisément identifiables dans les trois grandes lancettes.
À gauche, le Christ au jardin des oliviers : trois apôtres sont endormis dans le panneau inférieur tandis que, dans les deux suivants, le Christ est agenouillé, en prière, tout son être tendu vers le calice posé sur un tertre herbu, symbole du supplice imminent.
Dans les deux lancettes suivantes se déploie l’Ecce Homo : à droite, le Christ couronné d’épines et portant les traces de la flagellation est présenté par le grand prêtre ( ?) à un groupe d’hommes debout dans les deux registres inférieurs de la lancette centrale. La scène se passe devant le prétoire, suggéré par les architectures de l’arrière-plan. La réminiscence d’une gravure de Lucas de Leyde est perceptible dans la représentation du groupe de spectateurs.
Ces éléments sont peints à la grisaille rehaussée de jaune d’argent et de sanguine sur des verres blancs, avec quelques pièces de verre bleu-gris léger de la nue au-dessus du jardin des oliviers. L’iconographie, tout comme le traitement pictural, rattache cette verrière à celle du Calvaire. Il existait donc un programme autour de la Passion du Christ au milieu du xvie siècle.
Ce thème avait déjà fait l’objet d’un cycle antérieur dont témoignent les restes de deux scènes réutilisées dans cette baie.
Au sommet de la lancette centrale, la partie supérieure de la Cène se laisse deviner par le regroupement des apôtres autour du Christ, sur la poitrine duquel repose la tête de Jean.
Dans l’ajour ovale du tympan, c’est le Baiser de Judas, traité comme une scène nocturne éclairée par la torche rouge tenue par un des soldats et par la lanterne que lève un assistant.
Les anges qui s’agitent dans les ajours latéraux se rattachent au Jugement dernier en partie conservé dans d’autres baies.
Ces fragments renvoient à un cycle de représentations traitées dans une gamme de couleurs assez denses, avec des personnages de proportions menues, correspondant à la production champenoise courante dans le premier quart du xvie siècle.
Le panneau situé au-dessus des assistants de l’Ecce Homo se compose de pièces d’origines et de dates très variées. Il témoigne à la fois des avatars subis par les vitraux et du désir de leur conservation.
L
Les lavoirs
Tout au long du parcours du rû des Méances nous pouvons observer de nombreux lavoirs. Nous pouvons également supposer que nombre de lavoirs ont disparu au fil du siècle dernier.
Le lavage et la lessive exigeaient à la fois beaucoup d’eau, de préférence courante dans un souci de propreté et de clarté, et un accès facile. On lavait donc le linge là où il y avait un point d’eau près de la maison : mare, étang, rivière, mais on utilisait l’eau aussi des puits.
Pourtant, le puits ou la fontaine ne pouvaient suffire à cet usage d’où l’apparition du lavoir.
La coutume de faire la lessive une fois par an était déjà en pratique dès le XIIème siècle ; elle avait lieu au printemps, après les fêtes de Pâques.
Au XIXème siècle, l’habitude fut prise de faire deux fois par an, c’est-à-dire au printemps et à l’automne. Entre deux grande lessives on pratiquait les lavages pour les pièces courantes. Pendant plusieurs siècles, on appela les femmes qui lavaient le linge à la main : les lavandières.
Lavoirs privés
Le nombre des lavoirs individuelles est difficile à dénombrer. Ils ne sont pas tous visibles de la voie publique.
Dans le bassin Provinois, c’est à Chalautre la Petite que le plus grand nombre subsiste.
Les lavoirs situés au bord du rû des Méances ou du rû des Moulins, au bout d’un jardin, ont souvent été construits en murs de pierre, de parpaings pour les plus récents, avec un toit à une pente très inclinée.
Le toit de tuiles plates, au fil du temps, a été remplacé par de la tôle.
En enfilade le long du rû des Méances, rue du 27 août 1944, rue de l’Arche du Gué aux Chevaux, sont nombreux.
A Chalautre la Petite, en 2003, on en comptait 37 ????? (à vérifier).
Le témoignage précieux de Michel Beaugrand permet de situer les emplacements des lavoirs disparus aujourd’hui.